QIMA 2018 Q1 Barometer

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QIMA Baromètre Q1 :
Que réserve l’année 2018 concernant la chaîne d’approvisionnement mondiale ?

Le baromètre Q1 2018 de QIMA offre un aperçu unique sur l’état de l’approvisionnement, de la qualité et de la conformité en 2017 ainsi que sur les principales tendances qui contrôleront le secteur de l’approvisionnement en 2018. L’analyse porte sur les résultats de l’étude annuelle sur l’approvisionnement global réalisée par QIMA sur plus de 250 entreprises réparties dans le monde entier et opérant sur les principaux marchés des produits de consommation, ainsi que sur des données collectées à l’occasion de plus de 250000 contrôles, tests en laboratoires et audits réalisés dans 85 pays en 2017.


Tendances mondiales en termes d’approvisionnement : la Chine et le Vietnam poursuivent leur croissance en 2018


Si l’on compare les volumes d’approvisionnement par pays, la Chine semble de nouveau prête à dépasser le taux de croissance de 6,8%i prévu en 2017, les données QIMA de fin d’année des demandes d’inspection démontrant un rythme de croissance annuel de +9%. Le géant de l’approvisionnement consolide bien sa position de destination privilégiée par les clients de QIMA, les deux-tiers d’entre eux revendiquant la Chine comme étant leur premier choix et plus de la moitié espérant augmenter leur volume d’achat en Chine en 2018.

Toutefois, les concurrents de la Chine en Asie-Pacifique gagnent du terrain, comme le démontre la croissance de la Thaïlande et de la Corée du Sud, où la demande d’inspections et d’audits a augmenté respectivement de 19% et +26% entre 2016 et 2017. Le Vietnam reste une destination importante pour les clients d’AI, en particulier dans le secteur de la chaussure :près des trois-quarts des entreprises du secteur de la chaussure au Vietnam prévoient d’augmenter leur volume d’approvisionnement en 2018.

En parallèle, la croissance hors Asie indique que la plupart des entreprises continuent à diversifier leurs sources d’approvisionnement : l’Afrique et l’Amérique latine se positionnant comme les deux régions privilégiées. Plus de la moitié des clients de QIMA s’approvisionnant en Amérique latine considèrent cette destination comme leur principale région d’approvisionnement pour 2018. En Afrique du Sud, la demande d’inspections a augmenté de +11% d’une année sur l’autre d’après les chiffres obtenus par QIMA sur la fin d’année 2017.


2018 reste un défi pour les acheteurs mondiaux : l’incertitude des politiques commerciales et les préoccupations concernant les coûts


La diversification géographique des pays d’approvisionnement illustre le haut degré de préoccupation concernant les principales tendances qui influencent de nos jours le commerce mondial. Ainsi, les entreprises inspectées considèrent les modifications de tarifs, de quotas, le protectionnisme ainsi que les embargos comme étant les facteurs les plus susceptibles d’avoir un impact significatif sur leur chaîne d’approvisionnement dans un futur proche. L’automatisation de la fabrication ou le big data analytics semblent avoir moins d’impact : 40% des participants considérant qu’il est peu probable que ces facteurs puissent avoir un impact significatif à court terme. L’impression 3D arrive encore plus loin dans le classement avec moins de la moitié des clients de QIMA considérant qu’elle puisse avoir un impact quelconque sur leurs activités dans les deux à trois prochaines années.

Á plus fine échelle, les perspectives en matière d’approvisionnement pour l’année 2018 semblent dominées par les inquiétudes concernant les coûts de fabrication et la qualité des produits. En 2017, les coûts de production et des matières premières étaient considérés comme les principaux défis. Les clients de QIMA n’espèrent aucun changement pour l’année à venir. L’importance de la gestion de la qualité des produits devrait prendre de l’ampleur en 2018, en particulier dans le secteur de l’industrie agroalimentaire.


Conformité éthique et visibilité de la chaîne d’approvisionnement : causes d’inquiétude


La conformité éthique des fournisseurs est apparue comme une préoccupation plutôt secondaire, avec moins de 20% des clients de QIMA citant ce paramètre dans la liste des trois préoccupations principales en matière d’approvisionnement. La perception des clients est même plutôt optimiste : près de 98% des entreprises considèrent que la conformité éthique de leur chaîne d’approvisionnement s’est améliorée ou maintenue au cours de l’année 2017. Toutefois les données collectées sur site par QIMA révèlent que cet optimisme semble déconnecté de la réalité.

Plus précisément, les données des audits en entreprise réalisés par QIMA indiquent que la conformité éthique s’est détériorée en 2017 par rapport à 2016, les scores éthiques moyens ayant diminué de 4%. Au cours de l’année 2017, le pourcentage des usines évaluées “Rouges” pour non-conformité critique a atteint 32% (contre une moyenne de 27% en 2016), alors que le pourcentage des usines entièrement conformes notées “Vertes” est resté constant (aux alentours de 33%). Aucun secteur de l’industrie n’a montré d’amélioration significative des scores éthiques en 2017. C’est même dans l’industrie agroalimentaire que la détérioration de la conformité éthique a été la plus marquée, avec une diminution des scores d’audit de 11% comparé à 2016.

Les audits de fournisseurs étant irréguliers et peu fréquents, il se peut que cela ait joué un rôle sur la différence notée entre les données réelles et cette impression d’amélioration :20% des entreprises ne possèdent pas de cycle d’audit défini et certaines n’évaluent qu’une seule fois leurs nouveaux fournisseurs.

En plus de cela, les entreprises semblent dans l’ensemble rencontrer quelques difficultés concernant la visibilité de leur chaîne d’approvisionnement. Seules 11% des entreprises évaluées déclarent avoir une visibilité d’ensemble sur leurs fournisseurs. Cela signifie que pour un pourcentage inquiétant de 89% des entreprises, la chaîne d’approvisionnement n’est pas transparente. Dans l’ensemble, une entreprise moyenne connaît près de 55% de ses fournisseurs. Pour les entreprises de petite taille, ce chiffre est inférieur à 38%.


Un optimisme prudent concernant la qualité des produits concernés par une conformité chimique médiocre


Sur le terrain, les données collectées lors des inspections sur site par QIMA indiquent que la qualité de fabrication s’est améliorée en 2017, avec seulement 23% des produits ne répondant pas aux normes de qualité minimales acceptables (contre 27% en 2016). Cela est cohérent avec les tendances perçues par les clients d’AI : 70% d’entre eux déclarent que la qualité des produits reçus s’est améliorée en 2017.

Concernant le secteur de l’industrie textile, le textile, les vêtements et les chaussures sont les bien moins notés : 33% des produits inspectés ne répondent pas aux normes de qualité minimales acceptables, bien qu’une légère amélioration soit à noter par rapport aux chiffres de 2016 (36% des produits ne répondant pas aux normes de qualité minimales acceptables). En parallèle, le secteur des jouets a fait preuve de la plus forte amélioration concernant la qualité de production en usine (une amélioration de 5 points des scores d’échec lors d’une inspection comparé à 2016), tandis que pour les équipements électriques et électroniques, le contrôle qualité est resté stable avec 20% des inspections révélant plus de défauts que la limite minimale acceptable.

Comparé à l’amélioration observée concernant la qualité de la production de masse, le retour des clients de QIMA sur les tests de performance en laboratoire semble mitigée. Seuls 54% des participants ont rapporté une amélioration de la sécurité des produits ainsi que de la conformité réglementaire au cours des douze derniers mois.

Les données des tests en laboratoire collectées par QIMA confirment cette tendance et ce, en particulier pour les produits à destination du marché américain où le taux d’échec des tests de sécurité a doublé entre 2016 et 2017. Sur l’ensemble des lots testés à destination des US, 8,1% des produits contenaient des niveaux non acceptables de métaux lourds (plomb, cadmium), tandis que 9% des produits ayant échoué aux tests contenaient des phtalates non autorisés par la législation. Dans le secteur du jouet, la conformité chimique reste une préoccupation majeure :les tests en laboratoire sur les jouets destinés au marché américain ont révélé des quantités de plomb et de phtalates excessives, dans respectivement 10% et 9,4% des cas.

En revanche, les fabricants ciblant le marché européen ont obtenu de bien meilleurs résultats en matière de sécurité en 2017 : seuls 3,2% et 3,5% des produits n’ont pas répondu aux exigences REACH concernant la teneur en métaux lourds et en phtalates, ce qui représente une amélioration du taux d’échec de 35% par rapport à 2016.


Baromètre QIMA des IPC clés


Inspection Failure Percentages Graph – Q4 2017: Bangladesh, China, India & Vietnam


Contact presse
Email: press@qima.com


i. La Banque mondiale prévoit une augmentation de la croissance de la Chine en 2017 et maintient les prévisions pour 2018
http://www.scmp.com/news/china/economy/article/2124867/world-bank-raises-chinas-2017-growth-forecast-maintains-2018